Pourquoi la photographie ?

La finalité de la photographie, elle, n’a jamais changée : essayer de garder une trace, documenter le monde dans sa beauté et sa laideur. Laisser un héritage, qui même s’il n’est qu’un grain de sable dans un désert, existe tout de même.

Malik Benissa

3/17/20223 min read

L’expression artistique est de ces choses propres à l’Homme, qui lui sont offertes dès sa naissance. Quand on est enfant, c’est un petit arbre se trouvant en aval d’un fleuve de créativité qui pourrait presque noyer l’arbre tant il est abondant, et qui s’exprime à travers le dessin, les ratures, le coloriage, les joies, les pleurs, les rêves… Au fur et à mesure que l’on grandit, plusieurs choses font que l’on construit des barrages, le fleuve se transforme alors progressivement en ruisseau, et pour certains, il s’assèche même. Tout espoir d’expression artistique se meurt alors, et le coeur s’éteint. Pour d’autres en revanche, un travail quotidien d’endiguement de la terre leur permet de continuer à nourrir le petit arbre, il grandit alors. La photographie a été pour moi un de ces moyens de combattre la conformité imposée, de continuer à nourrir cette expression artistique et cette créativité que je ressentais lorsque j’étais enfant, pour en faire quelque chose de meilleur, quelque chose de plus grand. L’art a eu une place importante dans ma conception de la vie. Que ce soit à travers la littérature et les sublimes vers de Rûmi qui ont bercé mes rêves plus d’une fois, ou encore plus communément dans le cinéma. Combien j’ai été fasciné par le jeu de lumières et d’ombres qui enroulaient Michael Corleone dans le Parrain, chaque prise étant millimétrée pour transmettre un sentiment ou un message bien précis. Poésie, peinture, cinéma, musique…la photographie se trouve pour moi à l’intersection de tout cela. Photographier ne signifie-t-il pas « écrire avec la lumière » ? On est donc artiste, écrivain, et certainement activiste de l'histoire de l'humanité.

La capacité de suspendre un moment dans le temps m’est toujours apparue comme un pouvoir presque mystique. Une chance qu’il nous est donnée, et dont on doit tirer profit. J’ai eu mon premier appareil photo, un petit jetable, lors d’un voyage scolaire lorsque j’avais 7 ans. Les photos que j’ai faites alors, aussi mauvaises soient-elles, font partie intégrante de mon patrimoine historique personnel et transmettent à travers le temps l’expérience de ce voyage. Les souvenirs et la nostalgie qui y sont attachés suffisent à justifier le devoir de documentation que l’on a, tant de nous même, que de notre environnement. De là, j’ai pris l’habitude de faire des photos à chaque voyage que l’on effectuait avec mes proches à l’aide d’un petit appareil photo compact, puis progressivement avec un téléphone.

La capacité de suspendre un moment dans le temps m’est toujours apparue comme un pouvoir presque mystique. Une chance qu’il nous est donnée, et dont on doit tirer profit. J’ai eu mon premier appareil photo, un petit jetable, lors d’un voyage scolaire lorsque j’avais 7 ans. Les photos que j’ai faites alors, aussi mauvaises soient-elles, font partie intégrante de mon patrimoine historique personnel et transmettent à travers le temps l’expérience de ce voyage. Les souvenirs et la nostalgie qui y sont attachés suffisent à justifier le devoir de documentation que l’on a, tant de nous même, que de notre environnement. De là, j’ai pris l’habitude de faire des photos à chaque voyage que l’on effectuait avec mes proches à l’aide d’un petit appareil photo compact, puis progressivement avec un téléphone.